Bretzner
L’origine de ce nom de famille pourrait remonter au début du XIVe siècle. À cette époque une foule d’artisans et de commerçants peuplait campagnes, bourgs et cités de tout le Saint Empire Romain Germanique. Comment le nom de famille Bretzner est-il né ? Entre le Ve et le XIIIe siècle chacun des habitants de cette immense entité géographique portait un nom unique, son nom de baptême. À partir du XVe siècle, pour différencier les homonymes devenus trop nombreux, on a pu surnommer « Bretzner », « celui qui utilisait couramment des planches dans son métier », un peu comme le ferait un menuisier ou un charpentier, de l’allemand brett, « planche », sachant que la finale er nous renvoie assez régulièrement vers des noms de métiers, cf : Richter, « juge », Pfleger, « soigneur », Kleber, « colleur d’affiches », Kaüfer, « acheteur », Kramer, « mercier », Fischer, « pêcheur », etc. Ce nom de métier est devenu héréditaire – se transformant en nom de famille
transmis par le père à partir de la fin du XVIe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture. Fréquence et localisation : le patronyme Bretzner compte 80 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà présent dans les Vosges, le BasRhin, le Haut-Rhin à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Côte-d’Or et les Bouches-du-Rhône à la fin du XXe siècle. De toute évidence, le patronyme Bretzner doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu. Plus un patronyme est rare, plus ses porteurs ont des chances d’être « cousins ». L’Histoire a gardé mémoire de Christophe Friedrich Bretzner (1748-1807) marchand à Leipzig, auteur d’une pièce qui inspira le livret de l’opéra composé en 1782 par Wolfgang Amadeus Mozart sous le titre « l’Enlèvement au Sérail ».