Briand
L’étymologie de ce nom de famille, issu d’un nom de baptême, nous fait remonter le temps. Tout d’abord, elle nous ramène aux sources des légendes celtiques. À la fin de l’Empire romain, la christianisation a remplacé les noms anciens par ce genre de nom de baptême dont la fréquence s’explique aussi bien par le prestige du saint homme Briand (du nom de saint Briandus d’Irlande, d’après le breton bri, « élévation », « dignité ») que par sa position hiérarchique. C’est notamment le cas des noms portés par les souverains et les grands féodaux de l’ancien duché de Bretagne. Comment ce nom de baptême est-il devenu héréditaire ? Entre le Ve et le Xe siècle chacun des habitants de notre pays ne portait que son nom de baptême.… Mais ce n’est qu’à partir du XVe siècle au hasard, de la transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce nom de baptême est devenu héréditaire, se transformant en nom de famille.
Fréquence et localisation : le patronyme Briand compte 4 800 foyers soit environ 13 000 personnes et occupe le 224e rang des noms les plus fréquents en France. Il se montrait déjà bien présent en Loire-Atlantique, dans les Côtes-d’Armor, dans le Finistère à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Maine-etLoire, la Martinique et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Différentes formes patronymiques proches et de même origine : Brian (Tarn-et-Garonne), Briandet (Côte-d’Or), Briant (Finistère), etc. L’histoire a retenu mémoire d’Aristide Briand, homme politique français (1862-1932) : co-fondateur, avec Jean Jaurès, du parti socialiste français en 1901, il fut vingt-trois fois ministre, onze fois président du Conseil et reçut le prix Nobel de la paix en 1926.