Bristhuille
L’origine de ce nom de famille s’explique par le surnom donné à un de ses premiers porteurs. Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons construisent nos cathédrales et où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe le besoin se fait sentir de différencier les individus qui n’ont jusqu’à cette époque que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Bristhuile »… Cet ancien surnom dont le sens premier exact nous échappe – « brise tuiles » ? –… est porté de nos jours par 10 foyers en France et se montrait présent dans la Marne, la Meuse à la fin du XIXe siècle. À rapprocher de l’ancien français tuile, « pièce de terre cuite qui sert à couvrir les bâtiment », comme dans : « La terre molle dunt l’home fait la tuile… » et de l’ancien français tieulerie, « tuilerie », « four à tuiles », comme dans :
« Por la teulerie de Sonbrun refaire… » (XVe siècle). Nota : le Palais des Tuileries à Paris, longtemps résidence des rois de France, fut édifié sur l’emplacement d’une ancienne fabrique de tuiles. Pour mémoire : avec 2 170 foyers, soit environ 5 800 personnes, le patronyme Thuillier occupe le 683e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre présent dans le Nord et en Ile-de-France. Différents surnom de tuiliers : Thuillier, Thuilier ; Thuillard, Thuillot, Thuiliez, etc. Dans le sens de « lieux où l’on fabrique des tuiles » : « La Tuilerie » ; «La Thuile », Savoie ; « Les Thuiles », Alpes-de-Haute-Provence, etc. L’Europe des Tuilier : Klinker, Ziegler, Allemagne ; Tuiliet, Tuiliau, Tuiliaux, Thuiliet, Thuiliau, Thuiliaux ; De Decker, Belgique et Pays-Bas ; Tejero, Tejeiro, Espagne ; Tegolaio, Italie ; Tcherepnine, Russie, etc.