Brocard
Plusieurs surnoms différents pourraient expliquer l’origine de ce nom de famille porté par 1 300 foyers en France de nos jours (Jura, Côte-d’Or, Meurthe-et-Moselle, Doubs), devenu héréditaire à partir de la fin du XIIIe siècle. L’ancien français brocart, brochart, brochard nous offre en effet plusieurs pistes : un surnom d’artisan de l’ancien français brocart, « vase », comme dans : « Un bassin avec le brocart a main laver… » (XVe siècle). Ou un surnom de membre d’un équipage de chasse, de l’ancien français brocard, « chevreuil mâle âgé d’un an » ou encore un surnom de bouvier qui faisait avancer ses bêtes au moyen d’une pointe, de l’ancien français broc, « aiguillon », etc. Pour mémoire : avec 2 210 foyers, soit environ 6 000 personnes, le patronyme Brochard occupe le 667e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre très fortement implanté dans la région Rhône-Alpes. L’histoire a retenu mémoire d’Arnaud Brocard ou Brocario, imprimeur espagnol (1494-1533) : il fut choisi par le cardinal Ximenes pour imprimer la fameuse Bible dite Polyglotte (hébreu-grec-latin), une première édition qui fut souvent imitée dans les siècles suivants.