Brossard
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière oubliée, un marais mystérieux ou bien encore la rive d’un paisible cours d’eau. Remontons le temps : pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a souvent surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom « Bro(u)ssier », donné à l’homme qui était originaire d’un lieu-dit «broussailleux» de l’ancien français brosse, « buisson épineux », « broussaille ». Nota : un surnom de fabricant de brosses, un « brossier » est cependant
peu probable, comme dans : « pour deuz brosses pour servir à frotter la teste d’icellui… » À partir du XIVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Brossier comptait 3 295 personnes nées en France depuis 1890. Il se montrait déjà bien présent dans le Loir-et-Cher, la Loire, le Maine-etLoire, la Sarthe, l’Indre-et-Loire à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Gironde, le Loiret, la Réunion, le Rhône et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Le nom en Europe : Vanderhorst (Belgique et Pays-Bas) ; Marana (Espagne) ; Lamacchia (Italie) ; Podlesnik (Pologne) ; Haraszti (Hongrie), etc.