Cafel
L’origine de ce nom de famille s’explique par le surnom donné son premier porteur. Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons construisent nos cathédrales et où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe le besoin se fait sentir de différencier les individus, qui n’ont jusqu’à cette époque que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier Cafel, de l’occitan caf, – (nombre) impair –, il pouvait désigner un homme habitué aux jeux de dés ou de cartes, d’un joueur du jeu de « pair-impair » qui se jouait avec toutes sortes de petits objets : osselets, coquillages, mais aussi fèves, noix, amandes ou même pièces de monnaie, ou bien encore avec des billes, des jetons… Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la personnalité de celui qui le mérita le premier.
À partir du XIVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Le patronyme Cafel est porté de nos jours par 10 foyers en France. Il se montrait présent dans l’Yonne, la Côte-d’Or à la fin du XIXe siècle auxquels il faut ajouter la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. À signaler deux lieux-dits comme « Cafelle », commune de Bosc dans l’Ariège et le « Ravin de Cafel », commune de Mercurol dans la Drôme. De toute évidence le patronyme Cafel doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et phylum, « tribu »).