Campin
Remontons de nombreux siècles en arrière : pour les anciens Romains l’opposition entre montagnes et plaines était bien marquée. Ainsi, ils nommèrent campus la partie basse, rassurante, familière et fertile de leur aire de vie, par opposition au mons, autrement dit « le mont », perçu comme dominateur, distant, froid, hostile, voire dangereux. Le nom commun campus est passé au français du XIe siècle, sous la forme « camp », « champ » désignant une étendue propre à la culture.
Fréquence et localisation : le patronyme Campin compte 130 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Nord et dans une moindre mesure en Charente-Maritime et dans l’Orne à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter les Bouches-du-Rhône et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Dans cette logique signalons les lieux-dits : « Campin », Dordogne, Nord ; « le Campin », Ain ; « Fache-de-Campin », Nord ; « Pré-Campin » en Haute-Saône ; « Saint-Campin » dans la Vienne, etc. Forme proche : « Campine », lieu-dit de la commune de Saint-Pal de Mons en Haute-Loire, mais aussi « Campine », « la Campine » dans le Puy-de-Dôme, le Var, le Vaucluse.
L’Europe des « hommes des champs », d’après la racine latine : Campos, Espagne ; Campino, Italie ; Descamps, Wallonie ; d’après les racines germaniques, saxonnes, slaves, nordiques : Ackermann, Allemagne ; Veld, Van de Veld, Veldman, Pays-Bas ; Field, Angleterre ; Polejowski, Pologne ; Krasnopolski, Russie ; Szanto, Hongrie ; Tanner, Finlande, etc.