Canon
Probablement l’ancien surnom familier du dernier né d’une famille, évoquant le cagnon, «petit chien » en normand, ou ancien surnom d’artisan évoquant le vieux français canon, « tuyau », mais aussi « canal » dans certains cas, ce qui ouvre le champ des hypothèses. Nota : une évocation directe d’un « canon » semble peu probable, on utilisait plutôt les mots bombarde, couleuvrine, etc. En France, on relève, en date de 1338, la première trace de l’usage de la poudre à canon au siège de Puy-Guillaume : « À Henri de Faumechont, pour avoir poudres et autres choses nécessaires aux canons qui étoient devant Puy-Guillaume ». D’autre part, semble peu probable une évocation du canon musical (en grec ancien : kanōn, « règle », « précepte ») composition dans laquelle deux ou plusieurs voix jouent ou chantent exactement la même chose, mais de manière différée. Fréquence et localisation : le patronyme Canon compte environ 500 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent à Paris, dans l’Yonne et la Meurthe-et-Moselle à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Haute-Vienne, le Maine-et-Loire à la fin du XXe siècle.
Pour l’anecdote, rappelons un sens de canonnière en ancien français, bien loin du petit navire de guerre à fond plat équipé d’un canon, il s’agissait de l’église du chanoine, comme dans : « Charlon le fil de Robert de Béthune, fut enterré en la canonière de Saint-Bertrand » (XVIe siècle).