Cari
Ce nom de famille issu d’un nom de baptême nous fait remonter le temps. Tout d’abord, il nous ramène aux sources de la Bible et du Nouveau testament avec sa signification symbolique. À la fin de l’Empire romain, la christianisation a remplacé les noms romains anciens par ce genre de nom de baptême. La fréquence de ce nom de baptême s’explique aussi bien par le prestige d’une sainte femme Carine que par sa position hiérarchique. Comment ce nom de baptême est-il devenu héréditaire ? Entre le Ve et le Xe siècle chacun des habitants de notre pays ne portait que son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les individus, le nom de baptême Carine (du latin carus, « chère », « aimée », Carine d’Ancyre est une sainte fêtée le 7 novembre) a fait l’objet de très nombreuses variantes, notamment en fonction des parlers locaux… À partir du XVe siècle, c’est au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de
sépulture que ce nom de baptême est devenu héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Cari compte 45 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Martinique et dans une moindre mesure en Guyane et en Ile-de-France à la fin du XIXe siècle (moins de 10 naissances entre 1891 et 1915), départements auxquels il faut ajouter le Calvados, le Gard, la Lozère, le Morbihan, le Var et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. De toute évidence, le patronyme Cari doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. À rapprocher également d’une forme du patronyme Cario (380 foyers en France, Morbihan), du breton car, « ami », surnom probable d’une personne aimable dans le premier sens du terme ou ancien nom de baptême.