Carmouche
L’origine de ce nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept siècles ! Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à construire nos cathédrales et où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe, le besoin se fait sentir de différencier les individus. À cette époque ils n’ont que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Es-caramouche ». À rapprocher de escarmouche, en italien scaramuccia, « combat secondaire entre deux corps détachés des armés principales » et nom d’un personnage de comédie, Scaramouche, type même de l’homme passablement hâbleur ? Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XIVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs
du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Carmouche compte moins de 10 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent en HauteMarne à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. De toute évidence le patronyme Carmouche doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Patronymes proches : Carmouse, 25 foyers en France et Carmouze, 100 foyers en France qui se retrouvent dans les Hautes-Pyrénées et les Landes. À rapprocher d’un ancien surnom de berger, d’un joueur de flûte champêtre, du latin calamellus qui avait ce sens.