Cattin
Nous sommes en présence d’une forme du nom de baptême Catherine, du grec katharos, « pur », plutôt que du latin catena, « chaîne », bien qu’une chaîne figure dans des armoiries d’une famille jurassienne.
Profitons pour faire un clin d’œil au nom de baptême Catherine, du grec ekaté, nom d’une divinité dispensatrice de bienfaits, dans le sens « d’aimable » de « gracieuse ». La très sage Catherine d’Égypte (IVe siècle) est naturellement devenue la protectrice des jeunes femmes célibataires qui la fêtent le… 25 novembre. Fréquence et localisation : le patronyme Cattin compte 380 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans le Doubs, l’Isère, la Savoie à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Rhône et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.
Différentes formes patronymiques : Catin, 180 foyers en France, Martinique, Ain, Nord, Paris. Le sens péjoratif de catin pour « fille de mauvaise vie » n’est apparu qu’au XVIe siècle donc certainement trop tard pour donner lieu à des surnoms générateurs de noms de famille.
Sont aussi à considérer comme les « descendants d’une dénommée Catherine »... le plus souvent une veuve ou une femme à forte personnalité : Catherine, 1 395 foyers en France fréquent dans le Calvados, dans la Manche, à la Réunion, en Martinique et en Guadeloupe ; Catherin, Caterin, 370 foyers en France, très présent en Rhône-Alpes ; Catrin, 100 foyers en France, Picardie ; Catrain, 55 foyers en France, Limousin, etc. Autres formes, Cathy porté pour sa part par 35 foyers, Creuse à la fin du XIXe siècle, 250 foyers sous le nom de Caty en France de nos jours, également.