Caumes
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un lieu-dit caractérisé par un bouquet d’arbres, ou par l’absence de végétation, une clairière oubliée. Remontons le temps : pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Caumes », « homme originaire d’un lieu-dit “Caumes” », de l’ancien occitan calma, « haut plateau désert »… À partir du XIVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des « terriers » (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un
nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. À rapprocher du lieu-dit «les Caumes-Mathey» commune de la Comelle dans la Saône-et-Loire et de quelques « Caume », Ariège, Bouches-du-Rhône, Var, Vienne, etc. Fréquence et localisation : le patronyme Caumes compte 240 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans l’Aveyron, l’Hérault à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Réunion, la Haute-Garonne, le Haut-Rhin et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. De toute évidence le patronyme Caumes doit être faiblement polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’applique à un nom de famille qui s’est développé au travers des siècles à partir de deux ou trois souches distinctes. La forme proche Caume compte 15 foyers en France, notamment dans le Loir-et-Cher.