Caussidou
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière bien cachée, un marais mystérieux ou bien encore le bord d’une rivière paisible. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Caussidou », « l’homme qui habitait un lieu-dit autrefois caractérisé par la présence de chardons », de l’occitan caussida, « chardon aux ânes », grande plante épineuse de la famille des Astéracées, assez commune en terrain calcaire dans toute l’Europe.
C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Caussidou se montre très rare, moins de 10 foyers en France de nos jours, bien présent dans les Bouches-du-Rhône. Nous constatons qu’il y a toutes les chances pour que le patronyme Caussidou soit « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus tous ses porteurs ont des chances d’être « cousins ». Formes proches : Caussidiès (Haute-Garonne), Caussidière (Aude), aussi très rares, moins de 10 foyers en France… voir aussi Caussidery, 25 foyers en France (Aude, Hérault, Aveyron), etc.