Cayol
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière oubliée, un marais mystérieux ou bien encore le bord d’une rivière paisible. Dans ce cas précis, il s’agissait d’identifier un lieu-dit caractérisé par la présence visible de pierres, du gaulois kalio, issu de la vieille racine indo-européenne kala, « pierre protectrice », voire « abri sous roche ». Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Cayol », celui qui était originaire d’un des sept
lieux-dits de ce nom partagés entre les Alpes-de-Haute-Provence, les Bouches-du-Rhône et l’Hérault. C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Cayol compte 475 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans les Bouches-du-Rhône, le Var à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Martinique, la Guadeloupe et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. De toute évidence, le patronyme Cayol doit être considéré comme faiblement polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille qui s’est développé au travers des siècles à partir de plusieurs souches distinctes.