Chacon
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon l’ancienne Espagne ou la vieille Aquitaine : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière oubliée, un marais mystérieux ou bien encore la rive d’un paisible cours d’eau. Remontons le temps : pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a souvent surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Chacon » à prendre comme une forme de « Gascon », « l’homme originaire de Gascogne »… À signaler, la famille Chacón (Navarre) qui compte de nombreux représentants en Espagne et dans les pays de langue hispanique. Entre le XIVe et le XVe siècle, ce nom d’origine a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres anciens puis au XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Chacon compte 215 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Gironde, dans les Landes, les Pyrénées-Atlantiques à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Rhône, l’Hérault et l’ensemble de la région Ile-deFrance à la fin du XXe siècle. Le patronyme Chacon doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus tous ses porteurs ont des chances d’être « cousins ».