Chalier
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France. Remontons le temps : pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Chalier », « l’homme originaire d’un lieu-dit « Chalier », « l’endroit caractérisé autrefois des pierres », du gaulois kal, « caillou », associé au suffixe latin arius. À partir du XIVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes sous la forme Caliarius, puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille transmis par le père sous la forme Chalier. Fréquence et localisation : le patronyme Chalier compte 385 foyers
en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Cantal, l’Hérault, la Lozère à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Puy-de-Dôme et le Rhône. À signaler une vingtaine de lieux-dits «Chalier» partagés entre les Alpes-Maritimes, le Calvados, le Cantal, la Charente-Maritime, l’Hérault, l’Isère, le Lotet-Garonne, la Haute-Vienne, avec une mention spéciale pour le Rhône qui compte cinq lieux-dits de ce nom. Un texte du début du XVIe siècle mentionne : « Reçu de J. Chalier, laboureur, la somme de neuf livres, deux sols, six deniers pour son salaire d’avoir accompli le pèlerinage de Saint-Claude… » Nous constatons qu’il y a de grandes chances pour que le patronyme Chalier soit faiblement polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’applique à nom de famille (porté par au moins 300 foyers) qui s’est développé à partir de plusieurs souches distinctes.