Chantegret
Nos ancêtres étaient sensible à ceux qui « chantaient » (du latin cantare !), de nombreux noms de famille en témoignent aujourd’hui. Exemple Chantegret, 30 foyers en France, présent dans le Puyde-Dôme à la fin du XIXe siècle et dans une même mesure dans la Loire, dans le Rhône, mais aussi les Alpes-Maritimes et dans la Nièvre à la fin du XXe siècle. Ce surnom faisait allusion au grillon du foyer qui était associé à la vie simple et heureuse. Il était aussi lié à la prospérité des maisons dans lesquelles il vivait. Aussi, on lui donnait autrefois le pouvoir d’attirer la fortune ou d’écarter les mauvais sorts, grâce à son chant. D’ailleurs, un proverbe flamand disait : « Si les boulangers ne font pas plus souvent banqueroute, c’est parce qu’ils ont toujours des crinchons, des « cris-cris », autour d’eux »…
Nous trouvons également des Chantegril et des Cantagril, de même origine dans le sud de la France. Surnoms de chantres d’église : Chanteur, Le Chanteur, Chantebel, Chantefort, voire Chantagut (« aigu »). À signaler quelques familles Chanson (à l’origine « pièce en vers destinée à être chantée »), d’après un bien plaisant surnom de chanteur. Les chanteurs d’églises occupaient aussi une place importante, avec aujourd’hui les patronymes Chantre, Chantemesse, Cantamessa. Par contre, les noms de famille Chanteraine (« grenouille »), Chantelauze (« alouette »), Chanteloup, Chantemerle, Chantecaille du nord de la France et dans le sud de la France comme Canteloup… évoquaient des lieux où vivaient lesdits animaux.