Chapard
Nous sommes en présence d’un surnom évoquant l’ancien français cape, chape, du latin populaire capella, « manteau à capuchon ». Ce nom commun fut tout d’abord employé pour désigner le manteau de saint Martin de Tours, précieuse relique du saint homme, l’évangélisateur et le protecteur des rois de France depuis le IVe siècle. Par extension, c(h)apelle désignait le trésor royal et l’oratoire du Palais-Royal qui l’abritait. Toujours par extension, l’ancien français chapel(a)in, s’est appliqué à l’homme « qui avait la charge d’une chapelle », un petit édifice religieux enfermant les trésors des églises, des monastères, des châteaux ou des villes. Ce n’est que par la suite que ce nom désigna un lieu de culte isolé ou non, mais toujours de taille modeste, comme dans cet extrait d’un texte ancien : « Une povre chapelette que madame saint Genevieve /avoit jadis faite por grand devocion » (XIVe siècle).
Fréquence et localisation : le patronyme Chapard compte 110 foyers en France de nos jours. Il se montrait bien présent dans la Loire et le Rhône à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Bas-Rhin et l’ensemble de la région Ile-de-France, notamment dans les Yvelines à la fin du XXe siècle. À signaler quelques foyers de ce nom dans le Loiret, l’Eure-et-Loir, le Calvados, en Dordogne, dans le Lot, en Haute-Savoie, dans le Jura, en Côte-d’Or. La forme proche Chapart, 130 foyers en France, est portée dans l’Eure-et-Loir, le Loiret, le Cher, etc. L’autre forme proche Chapar compte 10 foyers en France, présents notamment dans les Pyrénées-Atlantiques.