Charpereaux
Tout comme pour celles des noms de familles, l’étude des noms de localités est passionnante. Principal obstacle devant nous dans ce cas précis, il est difficile de savoir qui de l’homme ou du lieu a donné à dénomination à l’autre… même s’il existe des pistes qui nous aident à démêler cet écheveau… Nous pourrions rapprocher Charpereaux du français moderne écharper, « mettre en pièces » d’où la possibilité d’un surnom évoquant un métier, « l’homme qui charpait, qui cardait la laine » (du latin carpere, « éplucher »), voire effilait des tissus pour en faire de la charpie à pansements. Par contre, difficile d’y voir d’anciens surnoms en relation avec le charpentier, du latin carpentum, « véhicules en bois » qui a donné le vieux français carpentier, « charron », puis « artisan en bois », « maître de la hache », comme dans cet extrait d’un texte ancien : « Semblablement le charpentier fait la maison pour habiter… » (XVIe siècle).
Profitons-en pour faire référence aux Serrault, ce patronyme est bien présent dans l’Indre-et-Loire, le Maine-et-Loire, en Loire-Atlantique et à Paris. À son origine, la vieille forme germanique Seraldus (composée de sarwa, « armure » et de waldan, « gouverner, ». La forme « les Serraults » évoque bien le nom de ses premiers habitants, ce serait également le cas si nous étions en présence d’un « Chez Serrault », un nom de lieu, de domaine, évoquant le patronyme de ses - lointains - anciens propriétaires.