Charrier
L’ancien surnom d’un charretier explique l’origine de ce nom de famille devenu héréditaire à partir de la fin du XIIIe siècle. Du latin carrus, « char » qui a donné l’ancien français charier, charoier, « conduire un char », « transporter », comme dans : « Karette pourra tourner et karoyer sans mal engien… » (XVIe siècle) et de l’ancien français charton, chartier, « conducteur de char », « charretier ». Attention, il n’y a bien sûr aucune relation avec l’ancien français charrier, « raconter une bourde », « duper », « mener en bateau », voire « tourmenter en paroles »… sens que l’on retrouve en Normandie et en Occitanie, il s’agissait de formes de charra, qui a aussi donné charabia, « paroles incompréhensibles »… Comme patronyme, Charrier, avec 4 700 foyers, soit environ 10 000 personnes, occupe le 233e rang des noms les plus fréquents
en France. Sa répartition géographique le montre essentiellement présent dans l’Ouest (Vendée, Deux-Sèvres, Loire-Atlantique, Charente-Maritime, etc.) Autres anciens surnoms de conducteurs de charrettes : Charretier, Charreton, Chartier, Nord ; Carretier, Carreton ; Carratier, Carratier, Sud, etc. À différencier, autant que faire se peut d’anciens surnoms de propriétaires de charrettes : Charrette, Charette, Charriot, Charriaud, Charrion, Charrin dans le Nord ; Carette, Carreto, Caretti, dans le Sud, etc. Si tous les Charrier d’Europe voulaient se donner la main : Wageman (Allemagne) ; Wagemans (Pays-Bas) ; Driver (Angleterre) ; Carrero (Espagne) ; Carretto (Italie) ; Carreirao (Portugal) ; Kolarov (Bulgarie), etc.