Chauveau
L’origine de ce nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept siècles ! Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à construire nos cathédrales et où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe, le besoin se fait sentir de différencier les individus. À cette époque ils n’ont que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Chauveau », « l’homme dépourvu de pilosité crânienne », du latin calvus, qui a donné l’ancien français et l’occitan calvet, chauvet, « chauve » et l’ancien français chauvece, « calvitie », comme dans : « Chauvece et privacion de cheveux… » (XVIe siècle). Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XIVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consi
gné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Chauveau compte 4 345 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Maine-et-Loire, la Vendée, l’Eure-et-Loir à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Mayenne, la Charente-Maritime et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Nota la centaine de lieu-dits « Chauveau », « Bois-Chaveau », « Chez-Chaveau » concentrée dans l’Ouest et le Centre nous rappellent la présence ancienne de familles de ce nom en ces lieux, même si l’évocation d’un paysage dénudé, « chauve », n’est pas exclue pour autant dans certains cas.