Chauvin
Le surnom d’un homme dépourvu de pilosité crânienne explique l’origine de ce nom de famille. Du latin calvus, qui a donné l’ancien français et l’occitan calvet, « chauve » et l’ancien français chauvece, « calvitie », comme dans : « Chauvece et privacion de cheveux … » (XVIe siècle). Fréquence et localisation : Chauvin, avec 5 825 foyers, soit environ 15 000 personnes, ce patronyme occupe le 170e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre partagé entre le Sud-Est (Drôme, Vaucluse), l’Ouest (Loire-Atlantique, Ille-et-Vilaine) et l’Ile-de-France. Si tous les Chauvin d’Europe voulaient se donner la main : Kahlmann (Allemagne) ; Cavard, Cauvet, Cauvin, Cauvel, Dekale, Kaalman (Belgique et Pays-Bas) ; Calvo (Espagne) ; Calvo (Italie) ; Plechkanov (Russie) ; Lysy (République Tchèque) ; Koutsoulês (Grèce), etc.
La mémoire populaire a gardé le souvenir (contesté quant-à son existence réelle) du dénommé Nicolas Chauvin. Sensé être né à Rochefort, ce vaillant soldat du Premier Empire aurait reçu dix-sept blessures et aurait eu le front horriblement mutilé. Malgré cela, le vieux « grognard » se serait fait toujours remarquer par l’exagération de ses sentiments guerriers et nationaux. De l’armée, la réputation du dénommé Chauvin s’est répandue dans la population civile, et le théâtre populaire s’empara – pour de vrai cette fois – pendant toute la première partie du XIXe siècle de ce personnage pour le populariser et parfois aussi pour railler ses excès.