Clervil
Ce patronyme fait partie des noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière oubliée, un marais mystérieux ou bien encore la rive d’un cours d’eau paisible. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Clervil », l’homme qui habitait un « ensemble d’habitations éclairées par le soleil ». Au XVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis à partir du XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-àdire transmis par le père de génération en génération. À la fin du XIXe siècle, nous le retrouvons à la Réunion, peut être à la suite de migrations parties de métropole au XVIIIe siècle. Fréquence et localisation : le patronyme Clervil compte 20 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent à la Réunion à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Forme proche : Clerville, 35 foyers en France, également très présent à la Réunion, avec plus de 75 des 90 naissances sous ce nom en France entre 1966 et 1990. À signaler la croissance forte des naissances sous le nom de famille Clerville (dont Clervil pourrait former une variante graphique), qui n’étaient que 7 entre 1891 et 1915, partagées entre la Réunion, le Vienne, l’Ille-et-Vilaine et les Deux-Sèvres. Nota : nous trouvons un lieu-dit « Clerville » sur la commune de Laval en Mayenne et un « Marais-de-Clerville » sur la commune de Gasny dans l’Eure. Autre patronyme proche, Clerval, de Clerval (« vallée claire »), 35 foyers en France, Saône-et-Loire, Nord, Calvados, Doubs, etc.