Coffe
Deux territoires se partagent les 100 foyers qui portent le patronyme Coffe de nos jours, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle d’une part, et la Haute-Garonne et l’Ariège d’autre part. Leurs origines semblent aussi différentes que des centaines de km les séparent : en Lorraine, il s’agirait d’un ancien surnom évoquant un baquet (fabricant ou utilisateur, artisan), ou une forme de Goffe, lui-même issu de Godefroy (d’après un vieux nom germanique god-frid, de god, « divinité » et de frid, « paix »). Dans la partie sud du pays, nous serions en présence d’un ancien surnom de vannier, de l’homme qui fabriquait des paniers en osier (du latin cophinus, « corbeille », « panier », de l’ancien français coffin, « sorte de corbeille », cf. le provençal moderne « couffin »). Le nom commun « couffin » nous est revenu de la rive sud de la Méditerranée (sous l’influence de l’arabe cuffa) avec le sens de « grand cabas », et plus récemment de
« panier aménagé en lit de bébé », ces derniers sens étant bien trop récents pour avoir donné naissance à des noms de famille. Petit rappel historique : les vanniers obtiennent des statuts sous le règne de Louis XI. En 1561, leur métier était divisé en deux spécialités : les vanniers-mandriers ou mandeliers, travaillaient l’osier blanc ou vert sans claire-voie et les vanniers-faisiers, confectionnaient la vannerie proprement dite, et tous les ouvrages d’osier à jour. Attention cependant, le patronyme breton proche Coffec désignait un homme ventru. Il est porté par 30 foyers en France, notamment dans le Finistère.