Coiffier
Un ancien nom de métier pourrait expliquer l’origine de ce patronyme, de l’ancien français coiffier, « faiseur de coiffes », comme dans cet extrait d’un dictionnaire ancien : « Por Colin le coiffier du roy, 12 deuzainnes de coiffes pour le chef dudit seigneur. » (XVe siècle). Au Moyen Âge, la coiffe se mettait directement sur les cheveux qu’elle cachait en tout ou partie. Nota : autre surnom possible, celui évoquant l’ancien français coiffe, « coup sur la tête », comme dans : « Les assistans dirent que ledit Jehan gagnoit bien a avoir deux buffes ou coiffes » (XVIe siècle). De là, peut être aussi quelques surnoms d’hommes belliqueux et/ou blessés à la tête. Fréquence et localisation : le patronyme Coiffier compte 350 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Puy-de-Dôme, en Moselle, en Seine-Maritime, auxquels il faut ajouter l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XIXe siècle et l’Eure, la Marne et les Vosges à la fin du XXe siècle. Formes proches : Coiffard, 790 foyers en France, Maine-et-Loire, Charente, Gironde ; Coiffet, 150 foyers en France, Loire, Deux-Sèvres ; Coiffe, Coiffé, 140 foyers en France, Haute-Vienne, Charente-Maritime, Deux-Sèvres. Nota : en Vendômois (Loir-et-Cher), on appelait coiffe un long manteau avec capuchon en grosse étoffe de laine noire que portaient les femmes à la campagne ; en pays nantais, la coiffe était une conduite d’eau ! Coeffe, Coeffé, Coëffé, 140 foyers en France Ille-et-Vilaine, Mayenne, Maine-et-Loire. Formes très rares en France (moins de 10 foyers) : Coiffes, Coiffeu, Coiffon, Coiffin, Coifinnes, Coiffinette, etc.