Collas
Ce nom de famille est issu d’un nom de baptême dont étymologie nous fait remonter le temps. Tout d’abord, elle nous ramène aux sources de la Bible et du Nouveau testament avec sa signification symbolique. À la fin de l’Empire romain, la christianisation a remplacé les noms romains anciens par des noms de baptême. Après les invasions germaniques, à côté du culte d’autres saints très populaires, la fréquence de ce nom de baptême s’explique par le prestige du saint homme Nicolas, évêque de Myre (IVe siècle) et le fait que ce nom de baptême fut porté par des souverains et de grands féodaux européens. Comment est-il devenu héréditaire ? Entre le Ve et le Xe siècle chacun des habitants de notre pays ne portait que son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les individus, le nom de baptême Nicolas a fait l’objet de très nombreuses variantes, notamment en fonction des parlers locaux… de toute évidence, Collas représente une forme du nom de baptême Nicolas (du gréco-latin Nikolaus, composé de nike, « victoire » et de laus, « peuple »), par l’intermédiaire d’une aphérèse (la perte de la première syllabe) qui a donné (Ni)Colas, Colas, Collas… Enfin, ce n’est qu’à partir du XVe siècle au hasard, de la transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce nom de baptême est devenu héréditaire, se transformant en nom de famille. Fréquence et localisation : le patronyme Collas compte 1 010 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans l’Oise, l’Allier, la Vienne à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Vienne, la Manche, la Haute-Saône et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Pour mémoire : avec 12 725 foyers abonnés soit environ 35 000 personnes, le patronyme Nicolas occupe le 45e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre partagé entre Bretagne, Champagne et Sud-Est.