Cornier
Les premiers porteurs de ce nom de famille habitaient probablement dans une partie de forêt ou sur un terrain en forme de coin, ou bien dans un bourg, et plus précisément dans la maison située au coin d’une rue, celle qui faisait un angle. De l’ancien français cornier, cornière, « qui fait le coin », comme dans : « Et pareillement fust partie une tour corniere qui estoit assez puissante, et ne peut cheoir tous jours, pour le mur de la ville auquel elle se apuya » (XIVe siècle).
Fréquence et localisation : le patronyme Cornier compte 675 foyers en France de nos jours. Il se montrait bien présent en Saône-et-Loire, dans le Jura, en Seine-Maritime à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Rhône, l’Ain, la Haute-Savoie et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.
Différentes formes patronymiques :
- Corniou, 50 foyers en France, Côtes-d’Armor, Manche, Seine-Maritime ;
- Cornez, 60 foyers en France, Nord, Pas-de-Calais, Aisne ;
- Cornière, 260 foyers en France, Seine-Maritime, Manche, Orne, Vendée ;
- Cornerie, 10 foyers en France, Haute-Vienne ;
- Corniot, 40 foyers en France, Aube, Yonne ;
- Corniaud, très rare, moins de 10 foyers en France, Charente-Maritime, Loire-Atlantique, etc.
Cas particulier : le nom de famille Cornichon, 45 foyers en France, (Cantal, Cher, Indre), semblerait à rapprocher de l’ancien français cornichon, « petite corne », comme dans : « Les chamois s’accrochent leurs cornichons contre les rochers » (XVIe siècle). Par contre, la relation avec le petit concombre vert, et à plus forte raison une forme péjorative en découlant semble totalement exclue car ce nom commun semble être apparu trop tardivement (XVIe siècle).