Corsin
Nous sommes probablement en présence d’un surnom d’homme de petite taille, de l’ancien français corsel, « petit corps » et corset, « tunique », « vêtement de dessus », voire « gilet », « corset», comme dans : « Le damoiseau estoit tant menuz qu’il portoyt le corsez de sa meyre. » (XVIe siècle).
Fréquence et localisation : le patronyme Corsin compte 180 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans la Saône-et-Loire, le Rhône à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Moselle, l’Ain, l’Eure-et-Loir, le Pas-de-Calais et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Côté lieux-dits, nous en recensons une petite dizaine (Ain, Allier, Charente-Maritime, Pyrénées-Atlantiques, Vaucluse) sous les formes « Corsin », « le Corsin », « les Corsins », etc. À rapprocher des noms des localités comme « Corcelle », Saône-et Loire, Doubs, « Corcelles », Ain, Côte-d’Or, Rhône... tous issus du bas latin corticella, « petit domaine rural ».
Formes patronymiques proches : Corcel, Corcelle, 140 foyers en France, Loiret, Saône-et-Loire ; Corseau, 10 foyers en France, Pas-de-Calais ; Corseaux, 30 foyers en France, Nord ; Corset, 110 foyers en France, Loir-et-Cher, Indre ; Corsetti, 110 foyers en France, Bouches-du-Rhône, Haute-Corse ; Corsini, 255 foyers en France, Haute-Corse, Bouches-du-Rhône, Var, etc. Origine différente : Corsec, Le Corsec, moins de 10 foyers en France, nom de lieux-dits d’origine (commune de Melrand, Morbihan) d’après le breton kors, « roseaux », autres formes : Corsen, Corzennec, moins de 10 foyers en France.