Cubières
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Cubières », dans le sens « d’originaire de Cubières », nom de localités et de lieux-dits des Alpes de Haute-Provence, d’Ariège, de l’Aude, du Gard, de Lozère et des Yvelines… à comprendre dans le sens de « lieu-dit caractérisé par un creux », « semblable à une cuve ». De l’ancien français cuve, cube, « cuve », « récipient » qui a donné les patronymes Cuvier, Cuvelier, Cuvellier, Cuvillier, Delacuve, anciens surnoms de « fabricants de cuves ».
Fréquence et localisation : le patronyme Cubières compte 25 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans l’Ariège, l’Aude, l’Hérault à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Gironde, le Var et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire. L’Europe des anciens surnoms de cuviers : Keffer, Böotner, Faszler, Faszbinder (Allemagne) ; Cuvelier, Delacuvellerie, Cuypers, De Cuyper, Kuipers, Dekuiper (Belgique et Pays-Bas) ; Cooper (Angleterre) ; Bökker (Norvège) ; Bottari, Barilla (Italie) ; Katsarov (Bulgarie) ; Bodnar (Tchèquie) ; Boutsakês, Boutsaras (Grèce), etc.