Delahaye
Remontons le temps : pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a souvent surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine ou en qualifiant son environnement immédiat. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de l’homme qui habitait près « de la Haye ». À partir du XIVe siècle, il a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Nous sommes en présence de l’ancien surnom de l’homme qui habitait un domaine « clos de haies protectrices », d’après le vieux germanique hegga, « palissade » qui a donné le latin médiéval haja et l’ancien français haiee, haiere : « haie », « clôture », Signalons deux lieux-dits « Delahaye », communes d’Amplier et de Lépine dans le Pas-de-Calais. Ils rappellent la présence ancienne de familles Delahaye en ces lieux. Fréquence et localisation : avec 4 060 foyers, soit environ 9 000 personnes, le patronyme Delahaye occupe le 365e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre très présent en Normandie, dans le Nord, en Picardie et dans l’Ouest.