Duchemin
Le surnom de l’homme qui habitait « près d’un chemin » explique l’origine de ce nom de famille. De l’ancien français chemin, « lieu de passage balisé », comme dans : « Qui est droiz chemin de la riviere...» (XVIe siècle) ou dans : « La dicte ville est assise sur le grant chemain » (XVe siècle).
Fréquence et localisation : le patronyme Duchemin, avec 2 025 foyers, soit environ 5 500 personnes, occupe le 752e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre fortement présent en Seine-Maritime, dans la Manche, le Calvados, etc.
Chemin compte 1 800 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Ille-et-Vilaine, Mayenne, Isère à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Seine-Maritime, la Marne et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.
Différentes formes patronymiques :
Dans le nord de la France, du picard quemin, « chemin » : Quemin, 225 foyers en France, Seine-Maritime ; Duquemin, très rare en France, moins de 10 foyers.
Dans le sud de la France, de l’occitan camin, « chemin », « route » : Cami, 155 foyers en France, Pyrénées-Atlantiques ; Camin, 170 foyers en France, Gironde, Haute-Garonne ; Camy, 355 foyers en France, Pyrénées-Atlantiques, Landes ; Caminel, 30 foyers en France, Tarn-et-Garonne ; Ducamin, 130 foyers en France, Gironde, Gers.
Formes proches, origines différentes :
- Cheminant, 130 foyers en France, Yonne, Ille-et-Vilaine ;
- Chemineau, 340 foyers en France, Maine-et-Loire, Mayenne ;
- Cheminel, 125 foyers en France, Ille-et-Vilaine, Seine-Maritime, « celui qui chemine, qui va à pied par les chemins », « chemineau », comme dans : « aux chemineurs de piet quy vont de bourg a bourg. » (XVIe siècle).
- Caminade, 540 foyers en France, Tarn, Dordogne, Lot ; Chaminade, 400 foyers en France, Dordogne, Haute-Vienne ; Cheminade, 300 foyers en France, Charente, Gironde, évoquent la cheminée, « l’endroit où l’on fait le feu », comme dans : « Et le fist asseoir en une couche devant le feu de la cheminée... »
L’histoire a retenu mémoire de Catherine du Chemin (XVIIe), épouse du peintre Girardon, elle montra un certain talent à peindre les bouquets de fleurs.