Gillet
Ce nom de famille issu d’un nom de baptême nous fait remonter le temps. Tout d’abord, il nous ramène aux sources de la Bible et du Nouveau testament avec sa signification symbolique. À la fin de l’Empire romain, la christianisation a remplacé les noms romains anciens par ce genre de nom de baptême. Sa fréquence s’explique aussi bien par le prestige d’un saint homme que par sa position hiérarchique. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les individus, le nom de baptême Gilles (en grec aigidios, « chevrier ») a fait l’objet de très nombreuses variantes notamment en fonction des parlers locaux dont Gillet. Au XVe et au XVIe siècle, c’est au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce nom est devenu héréditaire, se transformant en patronyme. Saint Gilles, ermite provençal vivait au VIe siècle. Sa popularité fut immense dans toute l’Europe, à partir du Xe siècle. Elle était liée au rayonnement de l’abbaye bâtie en Provence sur son tombeau et placée sur la route des grands pèlerinages. Fréquence et localisation : le patronyme Gillet compte 5 960 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans les Ardennes, en Meurthe-et-Moselle à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Morbihan, le Loiret, la Haute-Saône et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.