Glandier
La formation de ce patronyme nous rapproche de noms de lieux-dits d’origine anciennement caractérisés par la présence de chênes. Du latin glandis, « fruit du chêne » qui a donné l’ancien français gland, comme dans : « et vivoit de glans et de pommes sauvages et avoist le goust et l’appetit d’un pourcel » (XIVe siècle). Noms de lieux-dits (environ deux cents en France) : signalons des « Gland », « le Gland », « Glandé », « Glandées », « les Glands », « le Glandier », « les Glandons », « Bois-du-Gland », « Glandon », etc. Il n’est sans doute pas inutile de rappeler combien les glands étaient précieux autrefois, ces fruits du chêne constituaient une nourriture pour les cochons et parfois même pour les humains en cas de famine.
Fréquence et localisation : le patronyme Glandier compte 70 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent en Corrèze, Cantal, Dordogne à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Nord et la Somme et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Différentes formes patronymiques : Gland, 10 foyers en France, Somme ; Glandais, 20 foyers en France, Maine-et-Loire ; les très rares Glandard, Glandais, Glandaz, Glandié, Glanddier. Nous trouvons aussi des Glandy, 20 foyers en France, Aveyron et 75 foyers Glandières également en Aveyron, mais aussi à Paris, ce qui n’étonnera personne quand on se souvient de la présence dans le négoce des « vins et charbons » puis des cafés restaurants de ceux que l’on a communément appelés « les Auvergnats de Paris » mais qui étaient souvent originaires de l’Aveyron. Glandon, 20 foyers en France, Yonne ; Dugland, 10 foyers en France, Aisne, Drôme ; sans oublier Glandu, 30 foyers en France, Isère ; Glandut, 60 foyers en France, Isère, Rhône ; Glandus, 50 foyers en France, Haute-Vienne.
Notes : l’ancien français gland désignait aussi une balle en plomb lancée avec une fronde et une sorte d’ornement ou de décor qui avait la forme du fruit. Les sens de « glander » pour « ne rien faire » et de « gland » pour « bon à rien » sont beaucoup trop récents (XXe siècle) pour être à l’origine de noms de famille.