Gratas
Dans ce cas particulier, la localisation du patronyme Gratas est très révélatrice. Sur ses 70 naissances recensées entre 1871 et 1915, 35 sont signées en Loire-Atlantique et 25 en Haute-Loire. Un siècle plus tard, sur 95 naissances, la prépondérance de la Loire-Atlantique s’est accentuée avec 40 naissances alors que la Haute-Loire n’en compte plus que 10… En ce qui concerne son origine, signalons un lieu-dit « la Grata », commune de la Chaulme dans l’extrême sud-est du Puy-de-Dôme qui évoque sans doute l’ancien français gratter, issu du germanique kratton, « labourer légèrement ». Autre piste : une forme du nom de baptême popularisé par saint Grat (en latin Gratus, « l’homme agréable »), qui vivait en Rouergue au IVe siècle. D’après l’Abbé Bousquet, chanoine de Rodez à la fin du XIXe siècle, le saint homme était invoqué avec succès contre la folie. On connaît plusieurs autres saints de ce nom, l’un fut évêque d’Oloron au VIe siècle, l’autre fut évêque de Chalon-sur-Saône au VIIe siècle, sans compter ceux qui prêchèrent en Italie, et notamment dans le Val-d’Aoste au VIIIe siècle. Nota : de nombreux lieux-dits portent le nom de « Saint-Grat » (Alpes-Maritimes, Centre, Orne, Pyrénées-Atlantiques, etc).