Henne
À notre connaissance le patronyme Henne semble issu du nom de baptême Jean (en hébreu Jehohanan, « Dieu accorde ») dont il représente une déclinaison. Son étymologie lointaine nous fait remonter au temps de la Bible avec sa signification symbolique. Sa popularité doit beaucoup au culte de saint Jean dit le Baptiste et plus encore à celle de saint Jean l’Évangéliste, apôtre auteur d’un « Évangile », de nombreuses « Épîtres » et d’une « Apocalypse ». Comment ce nom de baptême est-il devenu héréditaire ? Entre le Ve et le Xe siècle chacun des habitants de notre pays ne portait que son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les individus, le nom de baptême Jean a fait l’objet de très nombreuses variantes, notamment en fonction des parlers locaux comme en Flandre et en Normandie passant de Jean, à Jhan, à Han, à Hanne, et enfin à Henne. À signaler quelques lieux-dits de ce nom : « Bois-de-la Henne, commune de Sapogne-sur-Marché, Ardennes ; le « Gouffre de la Henne-Morte », commune de Fougaron en Haute-Garonne ; « Henne », commune d’Arcins en Gironde ; sans oublier « Magnighen-Henne », commune du Pas-de-Calais. À rapprocher également du patronyme Henneton, 105 foyers en France de nos jours, qui se montrait déjà bien présent dans le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais à la fin du XIXe siècle, départements auquel il faut ajouter l’Ille-et-Vilaine et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Autres formes dérivées du nom de baptême Jean : Hennezel, d’Hennezel, de Hennezel, portées par 10 foyers en France et qui se montraient présentes en Côte-d’Or, dans la Marne, et l’Aisne… À rapprocher également du nom de la commune d’Hennezel dans les Vosges, fondé par une famille de maîtres-verriers nommée Hannezel. Quant-à Heime, il est porté par 10 foyers en France de nos jours, avec une présence dans la Marne, à différencier de Heim (du germanique ham, « maison », « hameau »), porté par 600 foyers en France et bien implanté en Alsace et en Moselle.