Lapointe
Plusieurs pistes s’ouvrent à nous pour expliquer l’origine de ce nom de famille de l’ancien français pointe, issu du latin punctus, « estocade » ; un surnom d’origine d’après un lieu-dit « la Pointe », « le sommet aigu » ; ou l’évocation d’une lance, d’une limite, d’une frontière ou d’un ouvrage qui faisait saillie, comme dans : « A Edme Gogelet, maçon, pour une muraille… autour d’un éperon près la Grande Porte et fait au milieu d’icelle un poincté regardant la Croix de Frisque » (XVIIe siècle). Nota : en terme militaire on disait « demander la pointe » pour « avoir l’autorisation de charger en premier »… Autre hypothèse, un ancien surnom d’artisan ou de graveur, de celui qui utilisait un instrument aigu, pointu. Fréquence et localisation : le patronyme Lapointe compte 380 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent en Moselle et en Meurthe-et-Moselle, dans la Nièvre à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Martinique, le Nord et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. À signaler trois lieux-dits « Lapointe », communes de Bax et de Calmont en Haute-Garonne ; commune de Saint-Romain-le-Noble dans le Lot-et-Garonne. Quant à « Chez-Lapointe », commune d’Arnac-la-Poste en Haute-Vienne, il évoque la présence ancienne de personnes de ce nom en ces lieux.
Différentes formes patronymiques : Pointe, 75 foyers en France, Nièvre, Marne ; Pointeau, 535 foyers en France, Loiret, Maine-et-Loire ; Pointeaux, 50 foyers en France, Hauts-de-Seine ; Pointel, 215 foyers en France, Seine-Maritime ; Pointelin, 20 foyers en France, Jura. Formes très rares, moins de 10 foyers en France : Lapoint, Meurthe-et-Moselle ; Pointeaud, Corrèze ; Pointelet, Ile-de-France, etc.