Larguier
L’origine de ce nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept cents ans ! Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à construire nos cathédrales, où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe, le besoin se fait sentir de différencier les individus. À cette époque ils n’ont que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Larguier », « l’homme robuste », de l’occitan larguièr et de l’ancien français large, comme dans : « …cheveus pendant et bruns, biaus yeuz, et assez largetes espaules… » (XVe siècle). L’ancien français large vient du latin largus qui s’appliquait d’abord à la définition de la largeur des cours d’eau. À la fin du Moyen âge, il avait aussi le sens de « libéral » (à rapprocher du moderne libéralités, « largesses financières »), c’est-à-dire « qui dépense beaucoup », comme dans : « Et eux de plus large c(h)arité, il nous convient de payer ceste hom… » (XVIe siècle). Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XIVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Larguier compte 425 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Gard, la Lozère, l’Hérault, les Bouches-du-Rhône, l’Ardèche à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Haute-Garonne, la Lozère, le Alpes-Maritimes et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.