Laruelle
Remontons le temps : pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a souvent surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom « la ruelle », pour désigner l’homme « qui habitait une rue située près d’une artère principale ou carrère » (« la rue accessible aux chars »), de l’ancien français rue, « rue », mais aussi « quartier », « village »… À partir du XIVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe
siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Laruelle compte 565 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Nord, l’Aisne, la Somme, les Vosges et l’Indre à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, la Seine-Maritime et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. À rapprocher de Larue, 1 890 foyers en France, soit environ 5 000 personnes, 823e rang des noms les plus fréquents en France qui se montre très présent dans le Nord ; Delarue, 1 855 foyers en France soit environ 5 000 personnes, ce patronyme occupe le 840e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre aussi très présent dans le Nord. A rapprocher également des patronymes Dellarue, Delaruelle (Nord), etc.