Le Hannier
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Bretagne traditionnelle. La fréquence du nom de baptême qui est à son origine s’explique par le prestige des deux saints Jean de Jérusalem. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer les surnoms « le Hannier », « Hanneur », « Le Hanneur » qui pourraient représenter des formes du nom de baptême Jean, Je(Han) qui a donné (Je)Hannot, Hannet, Hanneux, Hannier, etc. Au XVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis à partir du XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. À rapprocher aussi des noms de lieux-dits comme par exemple « Derrière-les-Hannois », commune de Flines-lez-Raches dans le Nord ; le « Hanois », commune de Barc dans l’Eure ; « Haneux », commune de Montigny-sur-Vence dans les Ardennes. Il est cependant difficile de faire un lien direct avec le dérivé du nom de baptême. Fréquence et localisation : le patronyme Le Hannier compte 35 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà présent dans les Côtes-d’Armor à la fin du XIXe
siècle, département auquel il faut ajouter l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Nous constatons qu’il y a toutes les chances pour que le patronyme Le Hannier soit « monophylétique » (du grec mono, « seul » et du latin phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu, à souche unique. Nota : le patronyme Lehanneur compte de nos jours 25 foyers en France, ils sont installés dans le Calvados, dans l’Indre-et-Loire.