Le Moyec
Comment ce nom breton est-il devenu héréditaire ? Entre le Ve et le Xe siècle chacun des habitants de notre pays ne portait que son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les individus, le nom de baptême Le Moyec a fait l’objet de plusieurs variantes, notamment en fonction des parlers locaux… Enfin, ce n’est qu’à partir du XVe siècle au hasard de la transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce nom de baptême est devenu héréditaire, se transformant en nom de famille. À rapprocher du lieu-dit « Créac’h-Moyec » sur la commune de Plougoulm dans le Finistère, à comprendre dans le sens de « côte de Moyec ».
Fréquence et localisation : le patronyme Le Moyec, Lemoyec compte 30 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Charente-Maritime et dans le Morbihan à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter l’Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique à la fin du XXe siècle.
Nous constatons qu’il y a toutes les chances pour que le patronyme Le Moyec soit « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « race », « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie, à partir du milieu du XXe siècle, à une filiation - ou à un nom de famille issu d’un seul individu, à souche unique. À rapprocher du patronyme Moy, 710 foyers en France, Côtes-d’Armor, Seine-Maritime, Somme, etc. ; Le Moy, 40 foyers en France, Côtes-d’Armor. À rapprocher de « Moy », commune de l’Aisne (du latin Modiacum, ancien nom de domaine gallo-romain).