Leboulanger
Revenons sur l’ancien surnom de l’homme « qui faisait des pains en forme de boules », le « boulanger », un surnom devenu nom de famille héréditaire à partir du XIIIe siècle. À son origine, le vieux picard bol, « boule » qui a donné boulengarius et le vieux français boulengier dont la première trace écrite remonte au XIIe siècle. En 1351, la communauté des boulangers, placée sous le patronage de saint Honoré, était composée de maîtres tameliers et bolengiers. Dans son Livre des Mestiers, Étienne Boileau rapporte : « comme on ne cuisait pas les jours de fête - qui représentaient presque le quart de l’année - les citadins mangeaient rarement du pain frais... le dimanche, jour du Seigneur, la vente n’était pas interdite, mais les boutiques restaient seulement entr’ouvertes... » En ce temps-là, chaque pain devait porter la marque du boulanger qui l’avait confectionné, l’unité de base étant la denrée ou pain du prix d’un denier, l’on faisait aussi le doubleau de deux deniers et le demi-pain ou obole. Par la suite, le verbe boulanger a pris le sens de « mêler », « pétrir », comme dans : « A la plus robuste des servantes donnera charge de boulanger le pain, le paistre et parfaire » (XVIe siècle).
Fréquence et localisation : le patronyme Le Boulanger, Leboulanger compte 645 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans la Manche, les Côtes-d’Armor à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Calvados, la Seine-Maritime et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Formes patronymiques proches : Leboulenger, Leboullenger, 570 foyers en France, fréquents en Normandie. Pour mémoire : Boulanger, 6 800 foyers en France, très fréquent dans les Hauts-de-France ; Boulenger, 500 foyers en France, présent en Seine-Maritime, dans la Somme, etc.