Leignel
L’origine de ce nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept cents ans ! Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à construire nos cathédrales, où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe, le besoin se fait sentir de différencier les individus. À cette époque ils n’ont que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Leignel », « l’homme qui avait un caractère égal », par évocation de l’animal, l’agneau… nous avons conservé l’expression « doux comme un agneau ». Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XIVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Leignel comptait 191 naissances en France entre 1891 et 1915. Il se montrait déjà bien présent dans le Nord, et dans une moindre mesure dans le Pas-de-Calais à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Somme, la Haute-Loire, la Moselle et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. De toute évidence le patronyme Leignel doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Formes proches : Lagneau, porté aujourd’hui par 880 foyers en France, notamment en Bourgogne, dans le Cher, la Nièvre, le bassin parisien et le Nord ; Lagnel, 220 foyers en France, Normandie.