Liébard
D’anciens surnoms aux sens très différents expliquent l’origine de ce nom de famille devenu héréditaire à partir du XIIIe siècle. Tout d’abord, celui d’un homme timide, voire craintif, par évocation du lièvre, animal sauvage toujours aux aguets. Du latin leporem, qui a donné l’ancien français lievre et de l’occitan le(s)bre, « lièvre » (souvent employé au féminin), comme dans : « Sire, dist la dame, besoin fait la vieille – femme – trotter et cremeur (crainte) fait lievre trumbler... » (XVIe siècle). Autres possibilités : des surnoms évoquant la rapidité, voire la fécondité exceptionnelle du lièvre ne sont pas à exclure. Fréquence et localisation: le patronyme Liébard est porté de nos jours par 40 foyers en France, en particulier dans la Manche, la Loire-Atlantique, etc.
Formes proches : Liébar, 25 foyers en France, Nord et Liévaux, 40 foyers en France, Doubs, Jura, etc. Autres formes proches : Lelièvre, avec 5 050 foyers, ce patronyme occupe le 268e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre très présent dans le Nord, en Picardie, en Normandie et en Ile-de-France ; Lièvre, 920 foyers en France, Deux-Sèvres, Rhône, Pas-de-Calais, Nièvre ; Levret, 40 foyers en France, Haute-Saône, de Haute-Savoie ; Lévreux, 60 foyers en France, Eure, Seine-Maritime ; Levrey, 175 foyers en France, Haute-Saône, du Doubs ; Lebrier, Lebrière, le Lévreur, très rares, moins de 10 foyers en France.
L’Europe des Lièvre et des Liébar »: Hase, Haase (Allemagne) ; de Haese (Pays-Bas) ; Hare (Angleterre) ; Kannio (Finlande) ; Lepori (Italie) ; Lagoudakis (Grèce) ; Zajaczkowski (Pologne), etc.