Limbergere
Ce patronyme fait partie des noms dont l’origine fleure bon les anciennes contrées du Saint Empire Romain Germanique (actuelle Allemagne) et l’Alsace avec notamment un lieu-dit caractérisé par un bouquet d’arbres. Remontons le temps : afin de différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a pris l’habitude de désigner le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan par le nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de Limberger, Limbergere, « l’homme qui habitait le lieu-dit “Limberger” », à comprendre comme « la montagne (berg) du tilleuil (lindo, lim) ». Au XVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes, puis à partir du XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte sur un registre religieux qu’il est devenu un nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Limbergere, compte une quinzaine de foyers en France de nos jours. On signale sa présence en Charente-Maritime, en Dordogne, dans le Loir-et-Cher à la fin du XIXe siècle, et il se montre également présent en Gironde et dans l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. De toute évidence, le patronyme Limbergère doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus ses porteurs ont des chances d’être apparentés. À noter la multiplication des naissances en France sous ce nom : de 3 à 118 entre 1891 et 1990, cet accroissement s’explique en partie par son origine d’outre Rhin. Nota : le patronyme proche Limberger, présent en Alsace, est passé de 20 naissances en 1891 à 58 naissances en 1990.