Lion
Ce nom de famille est issu d’un nom de baptême, son étymologie nous fait remonter le temps. Sa fréquence s’explique aussi bien par le prestige d’un des saints hommes porteurs du nom Léon que par leur position
hiérarchique. Comment ce nom de baptême est-il devenu héréditaire ? Entre le Ve et le Xe siècle chacun des habitants de notre pays ne portait que son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les individus, le nom de baptême Léon a fait l’objet de très nombreuses variantes, notamment en fonction des parlers locaux… Enfin, ce n’est qu’à partir du XVe siècle au hasard de la transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération sous la forme Lion. Saint Léon, le Grand (Ve siècle), en latin leo, « lion » : pape de 440 à 461, s’attache à faire disparaître les « séquelles » du paganisme telles que les jeux du cirque. Son action la plus brillante selon la légende : avoir réussi à convaincre le terrible Attila à rebrousser chemin vers le Nord ! Par contre, il ne fut pas en mesure de sauver Rome du pillage des non moins terribles Vandales en 455. Fréquence et localisation : le patronyme Lion compte 1 475 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans la Somme, le Nord, le Pas-de-Calais, mais aussi les Bouches-du-Rhône, la Nièvre, la Manche à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter l’Ille-et-Vilaine, la Marne, le Calvados et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Pour mémoire : avec 2 775 foyers, soit environ 7 500 personnes, le patronyme Léon occupe le 485e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre très présent en Bretagne. L’Europe des Léon et des Lion : Leo (Allemagne) ; Leone, Leoni, Leonelli, Leonetti (Italie) ; Leonski (Pologne) ; Leo (Hongrie) ; Leonidov (Russie) ; Leônidas (Grèce), etc.