Mallereau
L’origine de ce nom de famille pourrait remonter au début du XIVe siècle : en 1313, on relève plus de trois cent cinquante professions différentes dans le précieux « Livre des Mestiers » dressé sur ordre d’Étienne Boileau, prévôt du Roy. Il nous fait connaître de nombreux détails sur le travail de la foule d’artisans et de commerçants qui peuplait campagnes, bourgs et cités. Comment le nom de famille Mallereau est-il né ? Entre le Ve et le XIIIe siècle chacun des habitants de notre pays portait un nom unique, son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les homonymes devenus trop nombreux, on a pu surnommer « Mallet », « Malleret », « Mallereau », « l’homme qui avait pour fonction de conduire les chevaux de la « (malle-)poste royale », comme le prévoyait un édit de Louis XI en 1464 : « … et dores en avant, soient mises et établies especiallement sur les grands chemins de son dict roïaulme, de quatre en quatre lieues, personnes séables et qui feront serment de bien et loïaument servir le roy, pour tenir et entretenir quatre ou cinq chevaux de légière taille, bien enharnachez et propres à courir le galop durant le chemin de leur traitte… » À partir du XVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes,
puis au XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Mallereau compte 35 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans la Vienne et les Deux-Sèvres à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Vendée, la Haute-Vienne et la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. De toute évidence, le patronyme Mallereau doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique.