Manin
Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Manin » qui est à l’origine du patronyme Manin. Celui-ci fait partie de ces noms dont l’origine nous renvoie à ce qu’on appelle un « ethnique », un nom de peuple, avec toute une histoire.… À l’origine, le nom de les formes d’origine italienne avec des surnoms faisant référence à l’ancienne tribu des Alamans : Allemano, Allemani, Almanini, et l’aphérèse, chute de la première syllabe (Ale)Manini, et enfin la forme francisée Manin. Cette explication est valable pour la plus grande partie des foyers qui portent ce nom de famille et qui sont concentrés dans le Sud-Est, proches de l’Italie. Des lieux-dits, une vingtaine, témoignent de la présence de ce nom dans les anciennes provinces du Dauphiné, de Savoie et du Lyonnais. Fréquence et localisation : le patronyme Manin compte 550 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Isère, dans la Drôme et le Rhône à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Loire, les Bouches-du-Rhône et la Martinique à la fin du XXe siècle.
Autre explication : un nom de localité ou de lieu-dit d’origine. À rapprocher du côté de la commune de Manin (Mininum, « la petite, au XIIe siècle), dans le Pas-de-Calais et quelques lieux-dits dans ce même département.