Marique
Ce nom de famille issu d’un nom de baptême nous fait remonter le temps. Tout d’abord, il nous ramène aux sources de la Bible et du Nouveau testament avec sa signification symbolique. A la fin de l’Empire romain, la christianisation a remplacé les noms romains anciens par ce genre de nom de baptême. Comment ce nom de baptême est-il devenu héréditaire ? Entre le Ve et le Xe siècle chacun des habitants de notre pays ne portait que son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les individus, le nom de baptême Marie a fait l’objet de très nombreuses variantes, notamment en fonction des parlers locaux… et nous le retrouvons en Flandre avec la finale ick, très caractéristique qui a été « francisée » par la suite en « ique ». Sainte Marie (en hébreu Myriam, « la Dame ») habitait la bourgade de Nazareth en Galilée. C’est là que l’ange Gabriel vint lui annoncer qu’elle serait mère du « Messie » attendu par les Juifs. Cette Annonciation et les événements qui s’ensuivirent firent d’elle la femme la plus vénérée de tous les temps. Plus de cent autres saintes et bien-heureuses portent le nom de Marie. À partir du XVe siècle, c’est au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce nom de baptême est devenu héréditaire, se transformant en patronyme. Fréquence et localisation : le patronyme Marique compte 20 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans les Ardennes à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter les Alpes-Maritimes et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. De toute évidence le patronyme Marique doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus ses porteurs ont des chances d’être « cousins ». À signaler deux lieux-dits «Le Mariquet» sur les communes de Ranville et de Mézidon-Canon dans le Calvados.