Marmot
Des petits surnoms d’affection donnés autrefois à de très jeunes enfants pourraient expliquer l’origine de ce nom de famille. De l’ancien français marmot, qui signifiait d’abord, « sorte de singe », « animal qui joue continuellement avec sa bouche et ses joues » comme le font les primates … et les enfants en bas âge ! C’était aussi une sorte d’épouvantail grimaçant destiné à effrayer les enfants, comme dans : « Le soir venuz, la nourisse menasse son enfant du marmot. » (XVIe siècle). C’était encore le nom d’un heurtoir de porte à tête de singe d’où l’expression « croquer le marmot » aujourd’hui bien oubliée. Elle faisait allusion au vassal qui venait quémander la protection de son suzerain, récitant des formules de politesse et embrassant ledit heurtoir. En français moderne, nous avons conservé marmot, « très jeune garçon » et marmaille, « troupe - forcément bruyante - d’enfants ». L’origine de ces patronymes doit également beaucoup à l’ancien français marme, marmet, « enfant mineur », comme dans cet extrait d’un texte ancien : « Li rois estoit enfans et marme d’aage. » (XVIe siècle). Fréquence et localisation : le patronyme Marmot compte 55 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans le Doubs, le Jura et en Martinique à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Guyane, la Loire, la Haute-Saône et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Formes patronymiques proches : Marme, Marmé, 70 foyers en France, présents dans l’Allier ; Marmet, 345 foyers en France Jura, Doubs, Marne ; Marmey, 115 foyers en France, Ardèche, Rhône, Loire ; Marmie, Marmié, 75 foyers en France, Lot-et-Garonne, Gironde ; Marmy, 20 foyers en France, Puy-de-Dôme ; Marmion, 270 foyers en France, Loir-et-Cher.