Mayer
Ce nom de famille pourrait remonter au début du XIVe siècle : en 1313, on relève plus de trois cent cinquante professions différentes dans le précieux « Livre des Mestiers » dressé sur ordre d’Étienne Boileau, prévôt du Roy. Il nous fait connaître le détail du travail de cette foule d’artisans et de commerçants qui peuplait campagnes, bourgs et cités. Même logique des deux côtés du Rhin : comment le nom de famille Mayer est-il né ? Entre le Ve et le XIIIe siècle chacun des Européens portait un nom unique, son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les homonymes devenus trop nombreux, on a pu surnommer « Mayer », un paysan, un cultivateur, un surnom considéré comme à l’origine de ces noms de famille qui nous viennent d’Alsace, de Moselle et plus généralement d’un des états indépendants qui formait le Saint Empire Romain Germanique. Du vieux haut l’allemand maier, « paysan », « métayer », voire régisseur issu du latin major villae, « intendant du domaine ». Ce nom de métier est devenu héréditaire à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture, se transformant en nom de famille transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Mayer compte 1 895 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Moselle, en Alsace à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Nord… et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. L’Histoire a gardé trace de Michel Mayer, alchimiste allemand (1568-1622) : l’empereur Rodolphe II l’honora d’un titre de médecin. Il se fixa en 1620 à Magdebourg et se livra à la folle recherche de la pierre philosophale. Pour mémoire : le patronyme Meyer, de même origine, avec 11 315 foyers, soit environ 30 000 personnes, ce patronyme occupe le 61e rang des noms les plus fréquents en France.